Deus Caritas Est


下でコピペしたベネディクト16世の回勅*1を訳し始めてみようかなと思ったり。
後書きを含めて42番まである。一日一個訳して40日だなぁ。
どこまでできるかわかりませんが、やってみよぉ。

Deus Caritas Est「神は愛」(1),Benedicte16

はじめに


1.「神は愛である。愛のうちに住まう者は神のうちに住む、また、神はその者のうちに住む(1ヨハネの手紙4、16)」。1ヨハネの手紙のこのことばは、キリスト者の信仰の中心であるものを明らかにしてくれる。つまり、神の者たち(キリスト者)の姿、同様に、人の、その歩む道としての姿、それらがこのことばから生じるということ。同じ節でヨハネキリスト者の存在についてそのまとめのような形式を用い、このようにも言う。「私たちは識った、そして私たちは信じた、神の愛が私たちの間にあることを」。


「私たちは神の愛を信じた」。このようにキリスト者はその生の根本的な選びを説明することができる。キリスト者である、というその起源には、倫理的な決定や、何か大きな計画があるのではない、しかし、何か、ある出来事との出会い、その「人(Personne)*2」との出会いは、生に新しい視界を与え、またそこから、その決定的な方向付けを与えるのである。ヨハネはその福音において、この出来事を次のように言った。「神はこの世をこよなく愛し、そのひとり子を与えた、こうして、すべての人は彼を信じ、永遠のいのちを得るだろう(3、16)」。愛の中心的な性質を識りながら、キリスト者の信はイスラエルの信の核であった事柄を受け入れ、また同時に彼らの信は、ある深みとゆたかさをこの中心核に与えた。イスラエルの民は、毎日「申命記」のことばで祈る。そこで、民の存在の中心である内容を知る。「聞け、イスラエル、私たちの神は唯一。あなたは心をこめて、また魂と、すべての力をもってあなたの神である主を愛しなさい(6、4−5)」。イエスは、「レビ記」にある内容、神への愛の掟と、隣人への愛の掟を一つにして言う。「あなたの隣人を、あなた自身を愛するように愛しなさい(19,18;cf.Mc12、29−31)」。はじめに神が私たちを愛した(cf.1Jn4,10)、愛は、単なる掟なのではなく、愛が与えられたことへの応えなのである。そしてこの愛によって神が私たちとの出会いに来てくれる。


復讐を、また憎しみや暴力さえをも、神の名にしばしば結びつけるこの世界において、一つのメッセージは、ある大きな事実性と具体的な意味合いを持つことになる。だから私のはじめの回勅では愛について話したいと思った。神が私たちを満たし、私たちが他者と共にしなければならない愛について。そういうわけでこの手紙は二つの大きな部分で構成される。この二つは深い次元でつながっている。一つめは、より思弁的な性質になるだろう―私の教皇としての在位のはじめに明らかにしたように―神が、神的であり無償な方法によって、人間に与える愛の本質的な要素について、また、この「愛」と人間の愛の現実性との内在的なつながりについて明らかにしたい。そして二つめは、もっと具体的な性質について。ここでは隣人のための愛の掟を教会的実践でどのように扱うべきかを考える。この問いは大きく広がっており、そのための長い展開はこの回勅を少なからず超えてしまうだろう。私は、この世界に、神の愛への人間の応答における参与のために、刷新されるダイナミズムが呼び起こされるような方法をもって、いくつかの根本的な要素を強調したいと思う。

最後あとがきもコピペ

CONCLUSION


40. Considérons enfin les Saints, ceux qui ont exercé de manière exemplaire la charité. La pensée se tourne en particulier vers Martin de Tours († 397), d’abord soldat, puis moine et évêque: presque comme une icône, il montre la valeur irremplaçable du témoignage individuel de la charité. Aux portes d’Amiens, Martin partage en deux son manteau avec un pauvre: Jésus lui-même, dans la nuit, lui apparaît en songe revêtu de ce manteau, pour confirmer la valeur permanente de la parole évangélique: «J’étais nu, et vous m’avez habillé.... Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25, 36. 40).[36] Dans l’histoire de l’Église, combien d’autres témoignages de charité peuvent être cités ! En particulier, tout le mouvement monastique, depuis ses origines avec saint Antoine, Abbé († 356), fait apparaître un service de charité considérable envers le prochain. Dans le «face à face» avec le Dieu qui est Amour, le moine perçoit l’exigence impérieuse de transformer en service du prochain, en plus du service de Dieu, toute sa vie. On peut expliquer ainsi les grandes structures d’accueil, d’assistance et de soins nées à côté des monastères. Cela explique aussi les initiatives de promotion humaine et de formation chrétienne considérables, destinées avant tout aux plus pauvres, tout d’abord pris en charge par les Ordres monastiques et mendiants, puis par les différents Instituts religieux masculins et féminins, tout au long de l’histoire de l’Église. Des figures de saints comme François d’Assise, Ignace de Loyola, Jean de Dieu, Camille de Lellis, Vincent de Paul, Louise de Marillac, Joseph B. Cottolengo, Jean Bosco, Louis Orione, Teresa de Calcutta – pour ne prendre que quelques noms –, demeurent des modèles insignes de charité sociale pour tous les hommes de bonne volonté. Les saints sont les vrais porteurs de lumière dans l’histoire, parce qu’ils sont des hommes et des femmes de foi, d’espérance et d’amour.


41. Parmi les saints, il y a par excellence Marie, Mère du Seigneur et miroir de toute sainteté. Dans l’Évangile de Luc, nous la trouvons engagée dans un service de charité envers sa cousine Élisabeth, auprès de laquelle elle demeure «environ trois mois» (1, 56), pour l’assister dans la phase finale de sa grossesse. «Magnificat anima mea Dominum», dit-elle à l’occasion de cette visite – «Mon âme exalte le Seigneur» – (Lc 1, 46). Elle exprime ainsi tout le programme de sa vie: ne pas se mettre elle-même au centre, mais faire place à Dieu, rencontré tant dans la prière que dans le service du prochain – alors seulement le monde devient bon. Marie est grande précisément parce qu’elle ne veut pas se rendre elle-même grande, mais elle veut rendre Dieu grand. Elle est humble: elle ne veut être rien d’autre que la servante du Seigneur (cf. Lc 1, 38. 48). Elle sait qu’elle contribue au salut du monde, non pas en accomplissant son œuvre, mais seulement en se mettant pleinement à la disposition des initiatives de Dieu. Elle est une femme d’espérance: uniquement parce qu’elle croit aux promesses de Dieu et qu’elle attend le salut d’Israël; l’ange peut venir chez elle et l’appeler au service décisif de ces promesses. C’est une femme de foi: «Heureuse celle qui a cru», lui dit Élisabeth (Lc 1, 45). Le Magnificat – portrait, pour ainsi dire, de son âme – est entièrement brodé de fils de l’Écriture Sainte, de fils tirés de la Parole de Dieu. On voit ainsi apparaître que, dans la Parole de Dieu, Marie est vraiment chez elle, elle en sort et elle y rentre avec un grand naturel. Elle parle et pense au moyen de la Parole de Dieu; la Parole de Dieu devient sa parole, et sa parole naît de la Parole de Dieu. De plus, se manifeste ainsi que ses pensées sont au diapason des pensées de Dieu, que sa volonté consiste à vouloir avec Dieu. Étant profondément pénétrée par la Parole de Dieu, elle peut devenir la mère de la Parole incarnée. Enfin, Marie est une femme qui aime. Comment pourrait-il en être autrement ? Comme croyante qui, dans la foi, pense avec les pensées de Dieu et veut avec la volonté de Dieu, elle ne peut qu’être une femme qui aime. Nous le percevons à travers ses gestes silencieux, auxquels se réfèrent les récits des Évangiles de l’enfance. Nous le voyons à travers la délicatesse avec laquelle, à Cana, elle perçoit les besoins dans lesquels sont pris les époux et elle les présente à Jésus. Nous le voyons dans l’humilité avec laquelle elle accepte d’être délaissée durant la période de la vie publique de Jésus, sachant que son Fils doit fonder une nouvelle famille et que l’heure de sa Mère arrivera seulement au moment de la croix, qui sera l’heure véritable de Jésus (cf. Jn 2, 4; 13, 1). Alors, quand les disciples auront fui, elle demeurera sous la croix (cf. Jn 19, 25-27); plus tard, à l’heure de la Pentecôte, ce seront les disciples qui se rassembleront autour d’elle dans l’attente de l’Esprit Saint (cf. Ac 1, 14).


42. La vie des Saints ne comporte pas seulement leur biographie terrestre, mais aussi leur vie et leur agir en Dieu après leur mort. Chez les Saints, il devient évident que celui qui va vers Dieu ne s’éloigne pas des hommes, mais qu’il se rend au contraire vraiment proche d’eux. Nous ne le voyons mieux en personne d’autre qu’en Marie. La parole du Crucifié au disciple – à Jean, et à travers lui, à tous les disciples de Jésus: «Voici ta mère» (Jn 19, 27) – devient, au fil des générations, toujours nouvellement vraie. De fait, Marie est devenue Mère de tous les croyants. C’est vers sa bonté maternelle comme vers sa pureté et sa beauté virginales que se tournent les hommes de tous les temps et de tous les coins du monde, dans leurs besoins et leurs espérances, dans leurs joies et leurs souffrances, dans leurs solitudes comme aussi dans le partage communautaire. Et ils font sans cesse l’expérience du don de sa bonté, l’expérience de l’amour inépuisable qu’elle déverse du plus profond de son cœur. Les témoignages de gratitude qui lui sont attribués dans tous les continents et dans toutes les cultures expriment la reconnaissance de cet amour pur qui ne se cherche pas lui-même, mais qui veut simplement le bien. De même, la dévotion des fidèles manifeste l’intuition infaillible de la manière dont un tel amour devient possible: il le devient grâce à la plus intime union avec Dieu, en vertu de laquelle elle s’est totalement laissé envahir par Lui – condition qui permet à celui qui a bu à la source de l’amour de Dieu de devenir lui-même une source d’où «jailliront des fleuves d’eau vive» (Jn 7, 38). Marie, la Vierge, la Mère, nous montre ce qu’est l’amour et d’où il tire son origine, sa force toujours renouvelée. C’est à elle que nous confions l’Église, sa mission au service de l’Amour:


Sainte Marie, Mère de Dieu,
tu as donné au monde la vraie lumière,
Jésus, ton fils – Fils de Dieu.
Tu t’es abandonnée complètement
à l’appel de Dieu
et tu es devenue ainsi la source
de la bonté qui jaillit de Lui.
Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui.
Enseigne-nous à Le connaître et à L’aimer,
afin que nous puissions, nous aussi,
devenir capables d’un amour vrai
et être sources d’eau vive
au milieu d’un monde assoiffé.


Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 25 décembre 2005, solennité de la Nativité du Seigneur, en la première année de mon Pontificat.

BENEDICTUS PP. XVI

                                                                                                                                                              • -

[1] Cf. Jenseits von Gut und Böse, IV, 168 (Par delà le bien et le mal).

[2] X, 69: Les Belles Lettres, Paris (1942), p. 71.

[3] Cf. René Descartes, Œuvres XII: V. Cousin éd., Paris (1824), pp. 95 ss.

[4] II, 5: SCh 381, p. 196.

[5] Ibid., p. 198.

[6] Cf. Métaphysique, XII, 7.

[7] Cf. Pseudo-Denys l’Aréopagite qui, dans Sur les noms divins IV, 12-14: PG 3, 709-713:Œuvres complètes, Paris (1943), pp. 106-109, appelle Dieu en même temps eros et agapè.

[8] Cf. Le Banquet, XIV-XV, 189c-192d: Les Belles Lettres, Paris (1984), pp. 29-36.

[9] Salluste, Conjuration de Catilina, XX, 4.

[10] Cf. Saint Augustin, Confessions, III, 6, 11: CCL, 27, 32: Bibliothèque augustinienne 13, Paris (1962), p. 383.

[11] De Trinitate, VIII, 8, 12: CCL 50, 287: Bibliothèque augustinienne 16, Paris (1955), p. 65.

[12] Cf. Apologie I, 67: PG 6, 429: Les Pères dans la foi, Paris (1982), pp. 91-92.

[13] Cf. Apologeticum 39,7: PL 1, 468: Les Belles Lettres, Paris (1929), p. 83.

[14] Épître aux Romains, titre: PG, 5, 801: SCh 10, p. 108.

[15] Cf. Saint Ambroise, De officiis ministrorum, II, 28, 140: PL 16, 141.

[16] Cf. Ep. 83: L’empereur Julien, Œuvres complètes, J. Bidez éd., Les Belles Lettres, Paris (1960), vol I, 2 a , p. 145.

[17] Cf. Congrégation pour les Évêques, Directoire pour le ministère pastoral des Évêques Apostolorum Successores (22 février 2004), n. 194: Cité du Vatican (2004), pp. 215-216.

[18] La Cité de Dieu, IV, 4: CCL 47, 102: La Pléiade, Paris (2000), p. 138.

[19] Cf. Const. past. sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et spes, n. 36.

[20] Cf. Congrégation pour les Évêques, Directoire pour le ministère pastoral des Évêques Apostolorum Successores (22 février 2004), n. 197: Cité du Vatican (2004), p. 219.

[21] Jean-Paul II, Exhort. apost. post-synodale Christifideles laici (30 décembre 1988), n. 42: AAS 81 (1989), p. 472: La Documentation catholique 86 (1989), p. 177.

[22] Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Note doctrinale sur certaines questions sur l’engagement des chrétiens dans la vie politique (24 novembre 2002), n. 1: La Documentation catholique 100 (2003), pp. 130-131.

[23] Catéchisme de l’Église catholique, n. 1939.

[24] Décret sur l’apostolat des laïcs Apostolicam actuositatem, n. 8.

[25] Ibid., n. 14.

[26] Cf. Congrégation pour les Évêques, Directoire pour le ministère pastoral des Évêques Apostolorum Successores (22 février 2004), n. 195: Cité du Vatican (2004), pp. 217-218.

[27] Cf. Jean-Paul II, Exhor. apost. post-synodale Christifideles laici (30 décembre 1988), n. 41: AAS 81 (1989), pp. 470-472: La Documentation catholique 86 (1989), p. 177.

[28] Cf. n. 32; AAS 80 (1988), p. 556; La Documentation catholique 85 (1988), pp. 246-247.

[29] N. 43; AAS 87 (1995), p. 946: La Documentation catholique 92 (1995), p. 579.

[30] Cf. Congrégation pour les Évêques, Directoire pour le ministère pastoral des Évêques Apostolorum Successores (22 février 2004), n. 196: Cité du Vatican (2004), pp. 218-219.

[31] Cf. Pontificale Romanum, De ordinatione episcopi, n. 43: Paris (1996), n. 40, p. 34.

[32] Cf. can. 394: Code des Canons des Églises orientales, can. 203.

[33] Cf. nn. 193-198: l.c., pp. 214-221.

[34] Cf. ibid., n. 194: l.c., pp. 215-216.

[35] Sermon 52, 16: PL 38, 360.

[36] Cf. Sulpice Sévère, Vie de saint Martin, 3, 1-3: SCh 133, 256-258.


© Copyright 2005 - Libreria Editrice Vaticana

*1:発布されたのは2006年1月25日。フランスではすでに冊子になって発売されておりけっこうな反響が出ております。

*2:大文字のPersonneが示すのは間違いなくイエス・キリストだと思われる。しかし、ここでイエスとは書かずにPersonneとしているところは大事。